Sur le Phédre, de Racine

Page créée le 30 novembre 2008 à 17h15 par François Direz print pdf

Dans un fauteuil doré, Phédre tremblante et blême,
Dit des vers où d'abord personne n'entend rien ;
Sa Nourrice luy fait un sermon fort Chrétien,
Contre l'affreux dessin d'attenter à soy-même.

Hypolite la hait presque autant qu'elle l'aime,
Rien ne change en son coeur, ni son chaste maintien,
La nourrice l'accuse, elle s'en punit bien,
Thésée a pour son fils une rigueur extrême.

Une grosse aricie, au cuir rouge, aux crins blons,
N'est-là que pour montrer deux énormes tétons,
Que malgré la froideur Hypolite idolâtre.

Il meurt enfin trainé par ses coursiers ingrats
Et Phédre, après avoir pris de la mort aux rats,
Vient en se confessant mourir sur le Théatre.

Antoinette Deshoulières?

Dernière modification le 30 novembre 2008 à 17h15