Les mots de Mallarmé - B

Page créée le 30 mars 2007 à 09h48 par François Direz print pdf

Les de Mallarmé, par Littré.

B

BALSAMIQUE

(bal-za-mi-k'), adj.
1° Qui tient de la nature du baume. Odeur, vertu balsamique. Quand la terre, exhalant sa vertu balsamique, LAMART. Harm. II, 8.
2° Embaumé, parfumé. Rouvrant les yeux à la lumière, respirant l'air balsamique du printemps, DIDER. Sur les saisons. Nul ombrage fertile N'y donne au rossignol un balsamique asile, A. CHÉN. 34. Et des jeunes rosiers le balsamique ombrage, ID. Élég. 10.
Fig. Certaine quiétude et douce et balsamique, REGNAR
[Les Fleurs]

BARIOLER

(ba-ri-o-lé), v. a.
1° Teindre ou peindre de diverses couleurs bizarrement assorties. Que le comité consente à ne plus barioler nos assignats à la façon de cette caisse d'escompte, qui n'a mis de bon sens à rien, pas même à sa cupidité, MIRABEAU, Collection, t. IV, p. 233.
2° Fig. Barioler son style, y mettre des couleurs différentes qui ne s'accordent pas.
[Petit Air I]


BERCAIL

(bèr-kall, ll mouillées, et non bèrka-ye) s. m.
Étable où on loge les moutons. Fig. Ramener au bercail une brebis égarée, retirer quelqu'un de ses erreurs ou de ses désordres. Rentrer au bercail, revenir au bien. Exhortait-il ses domestiques à rentrer dans le bercail de Jésus-Christ.... FLÉCH. M. de Mont. Les saints se réjouissent sept fois lorsqu'un pécheur retourne au bercail, CHATEAUB. Mart. 79. Du bercail il chassait les loups, Sans abuser de la houlette, BÉRANG. Petite fée.

BIBELOTS

(bi-be-lo), s. m. plur.
Nom générique sous lequel on désigne un ensemble d'objets de parade qui se mettent sur les étagères, dans un salon, dans un boudoir, tels que chinoiseries, petits paniers, laques et même bronzes et pierres précieuses.
Fig. Objets de peu de valeur.
Au singulier, on dirait un bibelot, LEGOARANT.
[Ses purs...]

BLASPHÈME

(bla-sfê-m'), s. m.
1° Paroles qui outragent la Divinité, la religion. Dire, proférer des blasphèmes. Il vomit des blasphèmes contre le Très Haut, BOSSUET Hist. II, 5. Si par son repentir, favorable à soi-même, De sa voix sacrilége il purge le blasphème, ROTR. St-Gen. V, 6. Une femme.... peut-on la nommer sans blasphème ? RAC. Athal. II, 2.
2° Par exagération, propos qui outrage. C'est un blasphème de parler de lui comme vous faites. Il disait qu'on n'avait jamais proféré un si grand blasphème contre l'amitié.
[L'Après-Midi] [Une dentelle...] [Tombeau de Poe]

BICHON, ONNE

(bi-chon, cho-n'), s. m. et f.
Dit aussi chien de Malte. C'est un double métis qui vient du petit épagneul et du petit barbet, BUFF. Chien.
Familièrement. Terme d'amitié qui se dit à un enfant ou d'un enfant. Viens ici, mon bichon. Le petit bichon.
[Placet]

BUCCIN

(bu-ksin) s. m.
Terme d'histoire naturelle. Coquille univalve tournée en spirale, ayant la forme d'un cornet, et où loge un genre de mollusques. Palissy a cru que les mines calcaires de Touraine étaient des couches de buccins, VOLT. Colim. 3.

Dernière modification le 13 avril 2007 à 19h02