Whistler
James Abbott McNeill Whistler est un peintre et graveur américain.

Né le 10 juillet 1834 à Lowell (Massachusets, Etats-Unis).
Il émigre en Russie en 1843, où son père est appelé à travailler à la construction d'une ligne de chemin de fer. Il y apprend le français à l'école, et prend ses premiers cours de dessin à Académie de Saint-Petersbourg. En 1849, à la mort de son père, il rentre aux Etats-Unis. Il entre en 1851 à l'académie militaire de West Point, puis devient dessinateur hydrographe à l'office d'études côtières de Washington.
Dès 1855, il étudie la peinture à Paris, notamment dans l'atelier de Charles Gleyre (1806-1874). Il fait la connaissance de Fantin-Latour, de Gustave Courbet et d'Alphonse Legros. Des voyages dans le Nord de la France, au bord du Rhin et au Luxembourg lui donnent l'occasion de créer une série de gravures "Suite Française".
En 1859, suite au refus du Salon de Paris d'exposer son oeuvre "Au piano", il s'installe à Londres. Il présente sa "Jeune fille en blanc" au Salon des Indépendants, en 1864, causant un scandale. Inspiré par Vermeer, il intègre dans ses portraits un tableau afin d'équlibrer la composition de son oeuvre.
Whistler fréquente les milieux intellectuels et artistiques de Paris, et figure sur le tableau de Fantin-Latour, Hommage à Delacroix, en compagnie d'Edouard Manet ou Charles Baudelaire.
En 1866, Whistler voyage au Chili. Dès 1870, il peint, influencé par Turner et les paysages londoniens des bords de la Tamise, ses "Nocturnes". Des séries de portraits assurent son indépendance financière.
En 1874, pour son ami et mécène F.R. Leyland, il décore la chambre "Peacock".
Il intente un procès à John Ruskin après un article critique de celui-ci au sujet du tableau Nocturne in Black and Gold: The Falling Rocket où il était qualifié d'idiot.
Whistler et Mallarmé
Mallarmé rencontre le peintre américain Whistler par l’entremise de Monet, à Paris en 1888. L’amitié naît aussitôt entre ces deux créateurs, avides du même idéal de beauté absolue.
Mallarmé lui dédie son "Billet".
« Mon cher Whistler
Oui, le Whirlwind est parfait et m’intéresse, à travers vous, et aussi par lui-même. Je vais, au premier jour, vous adresser, pour lui, un rien, combinant vos deux suggestions, de la lettre et des vers. Un petit sonnet de congratulation, avec votre nom à la rime, Ah ! Ah ! Ah !
[...] Au revoir, cher ami ; votre main ; et tout mon hommage à Madame Whistler, dont il y a bientôt un an que je n’ai entendu le rire.
[...]
Votre
Stéphane Mallarmé