Valvins

Page créée le 29 mars 2007 à 22h44 par François Direz print pdf

Valvins

Valvins, par Vuillard

"J’oubliais mes fugues, aussitôt que pris de trop de fatigue d’esprit, sur le bord de la Seine et de la forêt de Fontainebleau, en un lieu le même depuis des années..." (Lettre de Stéphane Mallarmé à Paul Verlaine, 16 novembre 1885)

Professeur d’anglais enseignant à Paris depuis 1871, Stéphane Mallarmé (1842-1898), poète, découvre cette maison en 1874. Il la loue pour y séjourner régulièrement à Pâques, l’été et à la Toussaint... Très attaché à ce lieu, il effectue même d’importants travaux après sa retraite en 1893, afin de s’y installer définitivement. Il y meurt le 9 septembre 1898.

Inscrite à l’Inventaire supplémentaire des monuments Historiques en 1946, la maison reste la propriété des héritiers du poète jusqu’en 1985, date à laquelle elle est achetée, avec son mobilier et sa bibliothèque, par le département de Seine-et-Marne.

Entièrement rénovée par Bruno Donzet, architecte, la maison comporte deux espaces ouverts au public :

  • un premier étage : l’appartement du poète et une salle didactique ;
  • et un rez-de-chaussée : bibliothèque et expositions temporaires.

Un circuit pédagogique gratuit est disponible à l’accueil pour les enfants. La collection

"Cette pendule de Saxe qui retarde et sonne treize heures parmi ses fleurs et ses dieux, à qui a-t-elle été ? Pense qu’elle est venue de Saxe par les longues diligences d’autrefois..." (Frisson d’hiver, poème en prose, 1864)

D’une décoration très soignée et regroupant des éléments aussi variés que la table des Mardis littéraires, des dessins de Whistler, la bibliothèque anglaise, le cabinet japonais, le rocking-chair et le châle du poète, "l’appartement" des Mallarmé à Valvins se présente comme une succession de pièces, différentes les unes des autres et dans lesquelles le visiteur a, chaque fois, une surprise.

Début novembre 1996 est entrée dans la collection une sculpture en bois de Paul Gauguin exécutée à Tahiti vers 1892 et intitulée L’Après-midi d’un faune en hommage au chef-d’œuvre du même nom du poète. Offerte par Gauguin à Mallarmé fin 1893, mais ayant au cours du XXe siècle été la propriété de différents collectionneurs, cette prestigieuse acquisition a rejoint aujourd’hui la demeure du poète. Le jardin

"Tous les matins je me promène avec le sécateur et fais leur toilette aux fleurs, avant la mienne..." (Lettre de Stéphane Mallarmé à Marie et Geneviève Mallarmé, 27 mai 1897)

"C’est une musique d’eau, de lumière et de verdure que Valvins..." (Lettre de Stéphane Mallarmé à Édouard Dujardin, 3 juin 1888)

Rénové par Florence Dollfus, paysagiste, à partir des indications botaniques livrées par la correspondance du poète et des photographies d’époque, le jardin du musée se compose d’un petit jardin "de devant", espace d’accueil à l’ombre d’un grand marronnier, et, à l’arrière de la maison, d’un "verger", clos de mur, habité par de vieux arbres fruitiers et, aux abords de la maison, par des massifs de roses. Renseignements pratiques

Musée départemental Stéphane Mallarmé Pont de Valvins 4, quai Stéphane Mallarmé 77870 VULAINES SUR SEINE Téléphone : 01 64 23 73 27 Télécopie : 01 64 23 78 30

Ouvert tous les jours, sauf le lundi, de 10h à 12h et de 14h à 17h (18h en période d’expositions temporaires importantes).

Service éducatif : un animateur est à la disposition des élèves et des enseignants ; se renseigner.

Accès par la route depuis Paris : autoroute du Sud (A6), sortie n° 12 "Saint-Fargeau-Ponthierry", N7 jusqu’à Ponthierry, puis la route est pratiquement en ligne droite jusqu’à la Seine via la "Table du Roi", la "Croix de Vitry" et la "Croix de Toulouse" : N472, D142, N6 et D138, traverser le pont de Valvins et prendre immédiatement à gauche.

© Musée départemental Stéphane Mallarmé, 1996.

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Dernière modification le 15 avril 2007 à 12h14