Victorieusement Fui Versions

Page créée le 10 décembre 2008 à 17h30 par François Direz print pdf

Version de 1886 du sonnet "Victorieusement fui le suicide beau..."

Toujours plus souriant au désastre plus beau.
Soupirs de sang, or meurtrier, pamoison, fête !
Une millième fois avec ardeur s’apprête
Mon solitaire amour à vaincre le tombeau.

Quoi ! de tout ce coucher, pas même un cher lambeau
Ne reste, il est minuit, dans la main du poète
Excepté qu’un trésor trop folâtre de tête
Y verse sa lueur diffuse sans flambeau !

La tienne, si toujours frivole ! c’est la tienne,
Seule gage qui, des soirs évanouis retienne
Un peu de désolé combat en s’en coiffant

Avec grâce, quand sur les coussins tu la poses
Comme un casque guerrier d’impératrice enfant
Dont pour te figurer, il tomberait des roses.

Note :

  • publié dans les Hommes d'aujourd'hui en 1886.

Dernière modification le 10 décembre 2008 à 17h30