Rien au réveil...

Page créée le 25 mars 2007 à 22h11 par François Direz print pdf

Rien, au réveil, que vous n'ayez
Envisagé de quelque moue
Pire si le rire secoue
Votre aile sur les oreillers.

Indifféremment sommeillez
Sans crainte qu'une haleine avoue
Rien, au réveil, que vous n'ayez
Envisagé de quelque moue.

Tous les rêves émerveillés,
Quand cette beauté les déjoue,
Ne produisent fleur sur la joue
Dans l'oeil diamants impayés
Rien au réveil que vous n'ayez.

Notes

  • Publié dans la revue La Coupe en juin 1896.

Premier état du poème

RONDEL

Rien ici-bas que vous n'ayez
Envisagé de quelque moue
Ou du blanc rire qui secoue
Votre aile sur les oreillers.

Princesse au berceau, sommeillez !
Sans voir parmi tout ce qu'on loue
Rien ici-bas que vous n'ayez
Envisagé de quelque moue.

Nos vains souhaits émerveillés
De la beauté qui les déjoue
Ne connaissent, fleur sur la joue,
Dans l'œil diamants impayés
Rien ici-bas que vous n'ayez !

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Dernière modification le 06 novembre 2008 à 14h02